Montpellier a retrouvé ses couleurs pailladines (le rouge) mais pas ses vertus. Avant-dernier de L2, le MHSC a réveillé Louis Nicollin qui vient de piquer une de ses mémorables colères.
La crise couvait. Elle a explosé. Les téléphones sont coupés. Et le climat s’en mêle : le temps est gris ce 28 août sur Montpellier, histoire d’assombrir un peu plus l’ambiance. Depuis vendredi, le MHSC pique sa crise estivale. Louis Nicollin a sorti les flingues et a tiré les premières escarmouches. Verbales. Rapporté par le Midi-Libre, voici un extrait de sa colère. « Il y en a peut-être cinq qui ont le niveau actuellement et il y a deux cons dans cette équipe mais on va s'en occuper, même s'il n'est jamais facile de sortir des joueurs cadres. » On reconnaît bien là le style haut en couleur du président pailladin qui commence singulièrement à en avoir plein les pattes de cette équipe-là.
En L2 depuis deux saisons, Montpellier n’a pas pu faire mieux qu’une huitième place (en 2005). Les ambitions de remontée semblent d’un autre temps. Et les rares joies dans la région en matière de football viendraient plutôt de Nîmes que du MHSC. Pourtant, le président montpelliérain avait décidé de reconduire Jean-François Domergue et ressorti les couleurs pailladines en espérant retrouver d’un seul coup les valeurs du club (la combativité notamment). En vain à première vue. Si ce n’est un succès en Coupe de la Ligue face à Grenoble et un en championnat face à Istres, Montpellier ne réussit rien. La défense prend l’eau au point d’être la plus mauvaise du championnat (13 buts encaissés). Et même Libourne vient gagner à la Mosson.
Dix-neuvièmes du championnat, Jean-François Domergue et ses hommes sont déjà bien partis pour jouer le maintien toute la saison. Le 8 septembre, à Brest, c’est déjà un duel de la peur qui opposera les deux derniers du championnat. Montpellier devra réagir. Après avoir assuré Domergue de son soutien, le président Nicollin mettra-t-il sa promesse de faire lui-même l’équipe à exécution ? Certains devraient sentir passer le vent du boulet. A moins que les deux « cons » ne soient déjà écartés sur blessure ou suspension ? Mendy, Carotti et Delaye seront en effet indisponibles pour ce match. Tout le monde regardera dès lors avec attention dans la case « choix de l’entraîneur » pour connaître l’identité des deux joueurs qui ont réveillé le volcan Nicollin. D’ici là, on souhaite du courage à Domergue et ses joueurs pendant cette trêve internationale…
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